jeudi 8 novembre 2007

Transis


Sur le sable mouillé, leurs pas s’effacent. Sur les pavés lavés leurs pas résonnent. Sur le sable doré leurs corps s’étonnent. Sur les pavés séchés leurs idées chutent et rebondissent, de courbe en courbe, pour mollement tomber dans la Seine Atlantique Méditerranéenne. Il n’est pas un pli de l’échancrure de son corsage qu’il ne connaisse. Il n’est pas un pli de ses lèvres ouvertes qu’elle ne sache. Chaque grain de leur peau comme chaque grain de sable palpite à la brise asphyxiée de leur souffle enrayé, alors que le noroît soulève les dunes par petites vagues sablées croquantes sous la dent gourmande. Fruits mûrs, aux pieds de l’été pourrissant qui finit de mourir, ils musardent une danse bancale qui de palpitations s’effraie.

Photographie de mhaleph

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